En guise de conclusion
En mars 1831 fut créée par Louis-Philippe la Légion Étrangère d’aujourd’hui.
Avant 1914, trois régiments : à BEL ABBES et à SAIDA (Algérie) et un au Tonkin.
Après la guerre fut créée un régiment de cavalerie.
Le Maréchal LYAUTEY disait : « Il faut avoir peiné dans la brousse ou dans le bled avec les légionnaires, pour savoir ce qu’une troupe peut donner de dévouement à un chef ! Il faut avoir été au feu avec eux pour savoir ce qu’est une troupe avec laquelle on peut tout oser ! ».
Tout homme qui l’a commandée peut dire de la Légion ce que César disait de la Légion romaine : « Au milieu d’elle, on est plus en sécurité que dans une forteresse » (Paul DOUMER).
Le légionnaire : un coup de tête ? Une peine de cœur ? L’aventure ou le gros lot ? L’amour du métier des Armes ? Chercher une retraite pour les vieux jours ? Certains ont quelque faute à racheter ?
La légion : un abri pour les désemparés, un refuge pour ceux qui ne peuvent pas vivre dans leur société, pour ceux qui cherchent un milieu d’abnégation, de renoncement où l’on pratique les vertus de foi, d’espérance, de vaillance, de solidarité.
Le libéré, réformé ou retraité se retrouve à MARSEILLE… le malade dirigé vers l’hôpital militaire. Le légionnaire n’a pas de soutien en France, ni famille.
Difficile de retourner au pays : une charge pour la collectivité… nationalité perdue…
Libérés ou réformés : sans ressources, même pas le sou pour payer la taxe de la carte d’identité. Le légionnaire ne fait pas d’économie, car il peut être tué du jour au lendemain. Donc pas d’argent pour les timbres, photos, carte de non-travailleur.
Dès la libération, le légionnaire est en infraction avec la Loi, c’est l’amende, la prison, l’expulsion…
Sans travail, l’ancien légionnaire est voué à la rue, à ses misères, à ses déchéances. Et pour le retraité, la paye n’arrive que dans les cinq ou six mois !
Par manque de papiers officiels, il lui est difficile d’avoir une pension !
Son retour à la vie civile : aucun appui, aucun soutien ni réconfort… Situation regrettable, ignorée ?
Ce n’est qu’en 1930 qu’est fondé le Service d’Entraide et de l’union des Sociétés d’Anciens légionnaires. Création d’une maison à MARSEILLE : vingt lits et une restauration…
Et en 1933, fondation près d’AURIOL du « Village international de la Vède ». Le légionnaire rendu à la vie civile s’adresse à l’œuvre qui lui assure couchage, nourriture et régularisation des papiers ainsi qu’une assistance médicale.
Dans cette maison de la Vède, chaque ancien paie une pension. Comme ça ne suffit pas, il travaille : tailleur, menuiserie, mécanique, buanderie, lavoir, écurie, remise, cave, boulangerie, restauration, jardinage, poulailler… L’eau de la Vède pour arroser les jardins…
Grâce à Monsieur Elie RAMBAUD, fondateur de cette œuvre, beaucoup de légionnaires ont échappé à la misère, à la déchéance, et peut-être à la mort !
… F I N…